livre de bord Sambo le petit noir
Il y a quelque chose qui m’a échappé.
C’est un petit album que m’avaient prêté mes cousins quand je savais à peine lire. Je leur ai rendu quelques mois après, mais j’en garde encore un souvenir mitigé.
En quelques mots, Sambo le petit noir se voit dépouillé de ses beaux vêtements tout neufs par quatre tigres. Ils se chamaillent tant pour savoir lequel est le plus beau qu’ils se retrouvent transformés en graisse. Sambo récupère ses beaux habits, son père recueille la graisse et sa mère en fait des crêpes. Des trois c’est Sambo qui en mange le plus !
Toute petite j’avais accroché sur ce livre, pourquoi est-il si content d’avoir de beaux vêtements ? Je n’avais jamais fait attention à ce genre de détails. Des tigres ça ne peut pas se transformer en graisse ? On ne peut pas faire de crêpes avec de la graisse de tigre et encore moins les manger (beurk !)… Mon esprit d’enfant très cartésien avait trouvé cette histoire absurde, et j’en garde un souvenir troublé. Il y a deux ou trois ans je suis retombée sur cet ouvrage dans une librairie, je l’ai à nouveau parcouru et je ne l’ai toujours pas compris. Quelque chose m’échappe. J’ai pensé un moment l’acheter pour le montrer à ma jeune sœur qui s’en souvient aussi, mais le ton colonialiste de cet album m’en a découragé.
Paradoxalement cette histoire est reprise dans le livre "le grand courage" de petit Babaji sans ce ton condescendant, un grand classique de la salle jeunesse.
mots-clés : un livre un souvenir
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