Petits arrangements en famille sur fond d’héritage usurpé.
Louis, le fils n’était pas revenu chez ses parents depuis trois ans, parti vivre à Paris pour s’arracher à une influence trop pesante - le temps d’écrire le « roman familial ».
Une construction et un style éblouissant.
Un coup de cœur
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Très bon roman.
On se croirait parfois au cinéma. Les images sont là, elles sont belles, le style, brillant. Tanguy Viel s'amuse aussi à dévoiler Brest sous d'autres jours. La ville n'est plus la plus laide de France ; c'est le point du retour, les racines. Elle devient théâtre d'un roman familial, où les personnages se croisent, se quittent, se rejoignent. On se hait, on s'aime peut-être, on se ment.
Réflexion sur le vrai et le faux. Le roman familial allie les deux. Il est acide en décortiquant ce que peuvent être les histoires familiales. Et sans pitié pour les "tradis" brestois. Paris-Brest est aussi un regard subtilement acéré sur l'étranger. L'exode et le retour. En bref, un coup de coeur bien mérité.
Le roman est cruel car le personnage (peut être l’écrivain lui-même) se débarrasse de tous ses souvenirs pour se séparer définitivement de son entourage et bâtir sa propre identité ; alors il révèle tout d’une manière pateline et même sournoise. Du point de vue de l’écriture, il est exceptionnel dans sa façon de transformer ce qu’il raconte en « une pelote de laine embrouillée » puis une autre et encore une autre pour faire apparaître à chaque fois le fils Kermeur (presque son Mr Hyde) pour débrouiller ces pelotes.
Dans la description de la ville de Brest, j’ai bien aimé le parallèle qu’il fait avec Lorient reconstruit, ses rues courues par le vent et cette lumière, particulière à Brest et sa rade.
De tous les écrits de Tanguy Viel, celui-ci est le plus abouti, côté écriture.
Commentaires
Coup de coeur bien mérité
Caroline - le 03-07-10 à 00:25 - #
Très bon roman.
On se croirait parfois au cinéma. Les images sont là, elles sont belles, le style, brillant. Tanguy Viel s'amuse aussi à dévoiler Brest sous d'autres jours. La ville n'est plus la plus laide de France ; c'est le point du retour, les racines. Elle devient théâtre d'un roman familial, où les personnages se croisent, se quittent, se rejoignent. On se hait, on s'aime peut-être, on se ment.
Réflexion sur le vrai et le faux. Le roman familial allie les deux. Il est acide en décortiquant ce que peuvent être les histoires familiales. Et sans pitié pour les "tradis" brestois. Paris-Brest est aussi un regard subtilement acéré sur l'étranger. L'exode et le retour. En bref, un coup de coeur bien mérité.
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giselle - le 10-10-10 à 08:36 - #
Le roman est cruel car le personnage (peut être l’écrivain lui-même) se débarrasse de tous ses souvenirs pour se séparer définitivement de son entourage et bâtir sa propre identité ; alors il révèle tout d’une manière pateline et même sournoise. Du point de vue de l’écriture, il est exceptionnel dans sa façon de transformer ce qu’il raconte en « une pelote de laine embrouillée » puis une autre et encore une autre pour faire apparaître à chaque fois le fils Kermeur (presque son Mr Hyde) pour débrouiller ces pelotes.
Dans la description de la ville de Brest, j’ai bien aimé le parallèle qu’il fait avec Lorient reconstruit, ses rues courues par le vent et cette lumière, particulière à Brest et sa rade.
De tous les écrits de Tanguy Viel, celui-ci est le plus abouti, côté écriture.
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